Porfesseur d'Accordéon Diatonique, de Guitare classique, de la chorale enfants, des ateliers collectifs suivants :
musiques traditionnelles et guitares

INTERVIEW ISSUE DE NOTRE JOURNAL DES ADHÉRENTS : le DorEMI (Juin 2023)

Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la musique ?

C’était une évidence ! Depuis mon enfance, je baigne dans un monde musical. Je me souviens de vacances que je passais chez ma grand-mère, qui était choriste professionnelle à l’opéra de Nancy, nous parlions souvent de musique, nous en écoutions… Elle chantait.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu envie de créer du son et de l’écouter, je gratouillais, je sifflais. Dans sa discothèque, un coup de foudre pour Jean Sébastien Bach par Ida Presty.

Tu enseignes plusieurs instruments : guitare classique et accordéon diatonique. Quel a été le premier que tu aies appris ?

J’ai commencé par l’apprentissage de la guitare classique au collège, j’étais en 5ème.

Puis 10 ans plus tard, j’ai continué avec l’accordéon diatonique. Je suis un boulimique de musique, j’adore découvrir de nouveaux instruments et de nombreux horizons esthétique. De tout temps, il y a des ponts entre les musiques savantes et les musiques traditionnelles.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans la musique ?

L’évolution avec les recherches sur la pédagogie musicale : rien n’est figé, ça change tout le temps, c’est un domaine très nomade. Mais ce qui me plaît surtout dans la musique, ce sont les rencontres et la jubilation de la création sonore. Depuis que j’enseigne, j’aime jouer avec mes élèves, apprendre avec eux.

Être musicien est une posture dans le monde. Il n’y a de musique, vraiment, qu’actuelle, dans le moment du jeu, de la création, de la réalisation.

Quel est ton compositeur préféré ?

Toutes les musiques, en tant qu’expressions artistiques sont nécessaires et constituent l’histoire sonore de l’humanité. J’aime me plonger dans une esthétiques pendant un moment, j’ai mes périodes d’écoute. En ce moment, c’est plus de la musique contemporaine comme Pascal Dusapin ou alors Thierry Escaich.

Si je devais ne choisir qu’un seul compositeur, ce serait Jean Sébastien Bach.

Des diverses expériences que tu as connues en tant qu’instrumentiste, laquelle t’a le plus marquée ?

La première fois que l’on m’a mis une contrebasse entre les bras !

J’avais 16 ans, c’était à une répétition au « théâtre du Ballet » sur Nantes, j’y jouais de la basse acoustique fretless avec un de mes professeurs pour accompagner une chanteuse, en première partie d’un concert. Le contrebassiste du groupe m’a dit qu’il me prêtait sa contrebasse et j’ai fait le concert avec. C’était un moment inoubliable, un challenge que j’ai relevé. Je me suis fait confiance et j’ai pris des risques.

Parlons maintenant de ton métier ! Quel est l’aspect que tu préfères dans l’enseignement ?

La transmission et les rencontres, j’aime vraiment cet aspect.

Transmettre la spécificité de la posture du musicien : écoute, règles de jeux (quelque soit l’instrument ou l’objet sonore), découverte des répertoires.

Si tu avais un seul conseil pédagogique à donner, lequel partagerais-tu ?

Être CURIEUX ! Il n’y a pas d’apprentissage sans curiosité. Marcel Proust le disait : « Soyez curieux devant le réel »

Tu diriges également la chorale enfants, quelles sont les différences par rapport à des cours en individuel ?

Le chœur d’une chorale est un orchestre dont les musiciens sont des vocalistes. La voix est l’un des instruments le plus difficile à pratiquer. Le trac est plus difficile à cacher quand la voix chevrote…

L’objectif du chef de chœur est de faire grandir les choristes, de créer une synergie, une attente d’une autre dimension.

Être en collectif, c’est apporter quelque chose au groupe, se respecter et s’écouter les uns les autres.

Le collectif nourrit l’individu et l’individu nourrit le collectif : le civisme par excellence !